Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/127

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rieuse Cécile qui n’y aurait point vu comme lui, peut-être, la divine fatalité d’un amour qui ne devait finir que dans la mort. Mais les yeux de Cécile dissolvaient ses résolutions, ses volontés, ses scrupules. Rien en lui ne tenait devant ces yeux suppliants ou grondeurs. Elle lui fit des reproches, et il faiblit sous la crainte de perdre, fût-ce pour quelques heures, la faveur de cette enivrante souveraine.

— Cécile, eh bien ! c’est comme je vous aime que mon père aimait celle qu’il avait choisie. Mais moi je vous ai, et elle, on la lui refusait. Comprenez-vous, il était menacé de vivre sans elle. Cécile, tâchez d’imaginer cela, que l’on me condamne à vivre sans vous !

Cécile, intéressée, riait de plaisir à sentir sur elle, à cette idée, le regard grave et angoissé de l’homme qu’elle grisait. Il continua :

— C’est alors qu’il voulut l’enlever à sa famille pour la mettre dans un couvent, d’où elle devait imposer ses volontés à ses parents. Et ce fut Nathalie, une jeune fille alors, qui se chargea du message. Et vous savez, Cécile, cette petite porte percée dans le mur du