Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/128

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parc et qui ouvre sur un raccourci menant à la route de Rodan, c’est là que ma mère et la jeune chambrière attendirent la voiture qui devait les conduire Chez les Dames de la Visitation.

— Eh bien ! dit Cécile, je vois d’ici la figure de vos grands-parents Béchemel, après cet enlèvement, quand ils ne retrouvèrent chez eux ni la fille ni la servante,

— Ils commencèrent à comprendre ce que c’est qu’un grand amour, et ils furent tenaillés par la peur du scandale. Ensuite ils découvrirent une lettre de ma mère qui les atterra en les rassurant.

Cécile voulut tout connaître, et l’arrivée des fugitives au couvent, et ce qu’avait dit la Bonne Mère, et la décision de la fière Élisabeth de ne sortir du cloître que pour épouser Xavier Martin d’Oyse.

— C’est égal, conclut-elle, ma belle-mère, elle cache son jeu.

— Ne riez pas, Cécile, dit sévèrement Élie ; ma mère n’a jamais caché son grand amour ; elle en a l’orgueil et la religion. Et c’est pour avoir compris ce grand amour, que la bonne femme dont vous parlez est honorée chez nous comme une parente vénérable.