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Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/130

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à déboulonner les pièces. Délicatement, ils arrachaient les membres gras et luisants ; chaque articulation d’acier leur était connue, chaque tube, chaque piston. Sam était étendu par terre, sur le dos, sous le ventre du monstre. Freddy, graisseux et noir, accroupi près de lui, émettait ses idées. Les Martin d’Oyse et le mécanicien observaient sans un mot. La porte de la chambre s’ouvrit. Cécile entra en chemisette rose, en chapeau de soleil. Personne ne parut faire attention à sa présence. À peine Élie lui sourit-il au passage. Elle vint se glisser devant les travailleurs et ne put retenir une exclamation en les trouvant dans cette posture. Les yeux émerveillés, elle se demandait comment ces garçons, qu’elle avait vus si impeccables de correction au dîner la veille, pouvaient entrer aujourd’hui, comme des artisans, dans ce corps-à-corps avec la machine. Samuel, couché par terre, inondé de graisse et ruisselant d’une sueur noire, tourna la tête, et aperçut cette claire apparition de sa cousine qui l’admirait.

— Tiens ! vous êtes là, Cécile ?

Ses narines larges palpitèrent et son visage, une seconde, changea. Puis il reprit