Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/135

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une action judiciaire engagée contre les constructeurs de la machine à vapeur. Des expertises furent ordonnées par le tribunal. On est enclin à écouter les raisons d’un plaignant riche. Trois mois plus tôt, la mauvaise situation de l’usine eût inspiré de la défiance préalable aux experts ; aujourd’hui, ce fut sans arrière-pensée qu’ils examinèrent la machine d’une entreprise prospère.

Entre temps, M. Martin d’Oyse conduisit au Havre les Alibert pour des achats considérables de coton. Les jeunes gens étaient incapables d’en reconnaître la qualité. Au magasin des échantillons, il étira sous leurs yeux la fibre courte du coton d’Amérique ; puis, ses doigts cardant délicatement la houppette d’Egypte, il leur en montra la fibre allongée et résistante. Sam et Freddy s’instruisaient sans mot dire. M. Martin d’Oyse prenait plaisir à se les associer ainsi plus intimement. Il disait volontiers : « Les Alibert sont comme mes enfants. »

Maintenant ils habitaient le second étage des Verdelettes où un appartement complet de garçon avait été aménagé, selon leurs désirs de commodité et de bien-être.

Un seul domestique les servait, mais ils l’avaient