Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/137

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Cette phrase déchira M. Martin d’Oyse, mais il céda. Les Alibert avaient si fortement raison sur tant de points qu’on leur faisait crédit d’avance. Les lampes, les bougies disparurent. La clarté ruissela le soir dans l’escalier de pierre, et la suspension de rude fer forgé, qui datait de la Ligue, s’orna de fruits cristallins tout gonflés de lumière.

— Chère amie, disait M. Martin d’Oyse à sa femme avec de louables efforts pour se convaincre lui-même, avouons que mes jeunes associés sont dans le vrai : cela est plus agréable.

— Oui, oui, reprenait avec un sourire énigmatique la belle Élisabeth.

Pour troquer la calèche contre l’auto, il lutta plus longtemps. Le camion automobile destiné à transporter à la gare les caisses de cotons filés roulés en écheveaux, dont la production augmentait notoirement, il l’avait accepté de bon cœur. La traction mécanique à l’usage des marchandises, elle, s’imposait. Mais pour conduire à Rodan madame Martin d’Oyse, et pour y aller lui-même, le mercredi, aux séances de la Rose, il ne pouvait admettre que l’attelage et ses