Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/150

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

est « touché ». Mais en réalité nous étions un établissement modèle, et ils ont bien flairé la bonne affaire, les Alibert, dès le premier jour. Eh bien, monsieur Philippe, qui donc avait mis ça debout ? Monsieur Martin d’Oyse et monsieur Élie tout seuls, cependant. Ce n’est pas difficile de sauver une situation, quand on est mis en présence d’une entreprise qui marche toute seule et qu’il s’en faut seulement d’un peu d’argent…

— Vous êtes dure pour les nouveaux associés, Marthe.

— Non, monsieur Philippe, je remets les choses au point, car je n’aime pas voir les Martin d’Oyse rabaissés devant les Alibert. Je reconnais bien que ces derniers ne sont pas des imbéciles, pardi ! Ils n’existent que pour les affaires, il est bien juste qu’ils aient parfois des clairvoyances dont sont privés ceux qui embrassent toutes les activités du cerveau et du sentiment. Mais je n’entendrais pas qu’on fît de votre père, qui sait tout, qui comprend tout, qui est un industriel de premier ordre et qui est en même temps un artiste, un poète, un homme plaçant la beauté au-dessus de l’argent, un homme accompli, un homme idéal enfin, non, je n’entendrais