Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/154

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je la recevrai avec joie. Quelle vienne tant qu’elle le désirera. Qu’elle ne craigne pas surtout d’être importune. Elle sera chez elle ici.

Samuel dit avec un attendrissement dont cet homme d’affaires était très capable :

— C’est la vieille hospitalité d’autrefois, madame ! Il faut venir aux Verdelettes pour la retrouver. Votre bonté pour notre petite sœur nous semblera plus précieuse encore que celle dont vous nous comblez.

Vous l’aimez donc bien, cette petite sœur ?

— Oui, dit Samuel sans rien pouvoir ajouter.

Ce fut la jeune bru qui expliqua plus tard à ses beaux-parents :

— Fanchette ? elle est toute la vie sentimentale de mes cousins. Grâce à ses quatorze ans de moins que Sam, elle se fait gâter par ces deux garçons comme une petite fille, et ils sont en adoration devant elle. Quand elle est née, ils ne croyaient pas qu’un petit enfant pût être si gentil ; ils se mettaient à genoux pour s’émerveiller de ses premiers gestes, de ses premiers mots. Ensuite ils l’ont vue grandir, ç’a été un ravissement.