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Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/170

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— Agrandir la filature ! sursauta le gentilhomme ; à quoi bon ?

Les Alibert enjôleurs et conciliants l’entourèrent pour le chapitrer gentiment. Ils avaient des gestes familiers, le prenaient par le bras, le tenaient à l’épaule. Oh ! des projets en l’air. Mais c’était intéressant de savoir ce qu’il en coûterait pour tripler du jour au lendemain ses bénéfices. On peut toujours calculer dans l’hypothèse. Ne serait-ce pas amusant de faire écumer Taverny ?

Et tous deux riaient comme des enfants, de leur bon rire sonore.

— Taverny, voilà longtemps que je ne lui en veux plus, affirma M. Martin d’Oyse. Il pourrait revenir, je lui tendrais la main.

— Là n’est pas la question, reprit Frédéric en traitant à part lui cette générosité d’enfantillage. L’important aujourd’hui est de redescendre promptement à l’usine afin de recevoir l’architecte.

— Impossible, pour moi du moins, déclara M. Martin d’Oyse, car je dois me rendre à la séance de la Rose Rodanaise.

Là-dessus les Alibert se récrièrent hautement. La séance de la Rose n’avait pas d’importance. Passe encore d’y aller quand aucun