Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/171

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événement particulier ne se présentait à l’usine ; mais le jour où les circonstances rendaient indispensable la présence de tous les chefs à l’établissement, on n’avait qu’à sacrifier la puérile obligation d’aller écouter ces messieurs. Après tout, les affaires sont les affaires.

M. Martin d’Oyse reprit :

— Il n’y a pas d’obligation d’affaires qui surpasse pour moi celles que m’impose, au nom de la politesse et au nom des belles-lettres, la compagnie dont j’ai l’honneur de faire partie. Si je manquais à la séance d’aujourd’hui, j’offenserais spécialement deux de mes collègues dont l’un doit présenter à la réunion un mémoire sur les premières fondations de la cathédrale de Rodan, et l’autre un rapport sur les vers du président de Tourneville. Le premier a consacré sa vie, sa vie obscure et désintéressée, à une monographie de sa cathédrale, et toute l’histoire frémissante de la ville sort de ses papiers et de ses documents. On y puisera éternellement la vérité du passé. Le second a découvert, du président au parlement de Rodan, des vers inédits et, paraît-il, remarquables, dont il doit nous donner la primeur aujourd’hui.