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Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/191

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Élie venait par derrière, son chapeau de soleil ombrageant son front courroucé.

— Philippe, lança-t-elle enfin, votre père est ridicule.

On vit le profil aigu de l’aviateur se retourner brusquement.

— Que voulez-vous dire, Cécile ?

Tous trois du coup s’arrêtèrent. Les épis leur venaient au coude. Ils avaient l’impression de se baigner dans le blé qui courait en vagues lointaines. Cécile reprit :

— Je veux parler de son attitude au sujet de cette bonne femme et de la petite maison. Mes cousins avaient été gentils, hein, Philippe ? Avouez qu’ils avaient été gentils pour la bonne femme ?

— Oui, fit Chouchou, un peu troublé ; d’ailleurs, ils sont toujours d’une correction parfaite.

La grande gamine lui sourit à ce mot, en remerciement, et elle se mit à contempler de ses prunelles glaciales et fixes le plateau couvert de blés, les arbres de la ferme Josseaume qui enclosaient la mare, et les épis et girouettes des Verdelettes, qui pointaient là-bas par-dessus les sapins. Cécile continua :

— Mes cousins arrangent tout, mani-