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Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/269

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de vous voir venir de vous-même à ce qu’ils l’ont jamais voulu exiger de vous.

— Ah ! dit Marthe en simulant par politesse un air de regret, c’est bien triste de dire adieu à ces vieux murs qui vous rappellent tant de souvenirs. Mais, là n’est pas la question : considérez un peu notre embarras, madame Élie, prises comme nous le sommes entre monsieur Martin d’Oyse et ces messieurs Alibert. N’est-ce pas jouer un bien vilain tour à ceux-ci que de refuser une maison qu’ils ont fait construire si aimablement pour nous ? Oh ! si l’on était sûres de ne pas contrarier monsieur, ce serait vite décidé.

Cécile sourit. Elle triomphait. C’était le succès de cette habileté, de cette sûreté de main que les Alibert joignaient à la puissance de l’argent. Que de drames s’étaient joués autour de cette maison dont la bonne femme aujourd’hui se détachait si légèrement ! Il avait fallu les conceptions surannées et l’esprit compliqué des Martin d’Oyse pour créer une telle religion et de tels symboles à l’occasion d’une masure. On ne fait pas des affaires avec des sentiments. Ceux des Martin d’Oyse étaient délicieux, néanmoins.