Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/268

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Puis, avec ce sens aiguisé qui lui faisait flairer les préoccupations des gens et lancer souvent le mot juste, elle seule orienta la conversation comme le voulait Marthe, en commençant :

— Voyons, mademoiselle Natier, et cette maison, quand vous y installez-vous ?

— Madame, répondit franchement Marthe, à vrai dire, c’était à ce sujet que j’étais venue vous voir, car nous sommes bien embarrassées, ma mère et moi, et nous comptons sur vous pour tout arranger. Que penseraient monsieur et madame Martin d’Oyse si nous acceptions la maison que nous offrent ces messieurs Alibert ?

— Ils penseraient… Ils penseraient… dit Cécile.

Voilà qu’elle hésitait maintenant. C’est que sa maternité avait produit dans ses pensées un phénomène. À se sentir la mère du rejeton de la race, elle devenait plus Martin d’Oyse, elle essayait de comprendre mieux Élie, elle n’eût pas voulu trahir ses beaux-parents devant une subalterne.

Elle continua :

— Il me semble qu’ils ne seront pas fâchés