Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/273

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là ! Vous avez compté sans l’attrait du confortable, de ce qui sera du luxe pour cette bonne femme. Nos cousins n’ont rien brusqué. Ils se sont contentés de la tenter doucement, insidieusement, et de lui faire aussi contracter vis-à-vis d’eux une dette de reconnaissance nouvelle.

— Encore quelque chose qui dégringole ! dit Élie, tristement.

— Bast ! quand la salle à filage courra jusque-là, elle aura vite fait d’étouffer tous les souvenirs.

— C’est précisément là ce que je trouve très mélancolique, dit Élie. Cette vieille maison, pour nous, ma chérie, elle avait le charme d’une légende. C’était la légende de Nathalie. Cela rappelait le roman de mes parents, une page d’histoire familiale, puis la fidélité de chien, cette sorte d’esclavage volontaire dans le dévouement que représentait la bonne femme. Quand bébé sera grand et que nous lui parlerons de cette histoire, il verra cet affreux chalet de pacotille et une vieille fée embourgeoisée dans ces murs trop neufs, qui ne lui évoqueront rien du tout, tandis que l’ancienne maison parlait toute seule.