Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/275

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VIII

Un beau dimanche, dans le silence pur qui montait de la vallée endormie, un murmure lointain flotta sur la route. Il avait des allées et venues, comme les vagues sur un étang, et il s’enflait par une progression imperceptible mais régulière. Ce fut d’abord comme le bruit à distance d’une interminable querelle, mais bientôt on distingua une rumeur unie, faite d’une infinité de voix. Le jardinier, intrigué, s’en fut à la grille. Il aperçut une procession sans bout qui comblait le chemin vert.

C’était le matin, d’assez bonne heure : personne encore n’était descendu des chambres.