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Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/280

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rière le rideau, regardait. En bas, la petite fille s’égosillait :

« … Un matériel sans défaut qui nous préserve des tristes jours de chômage, une prospérité à laquelle nous sommes tous fiers de contribuer par notre labeur sans défaillance… »

Cécile disait tout épanouie :

— Quelles braves gens, hein, quelles braves gens ! Oh ! c’est gentil d’être montés comme cela en troupe. Moi, je n’avais jamais vu de manifestations populaires. Quelle force, hein, quelle puissance ! Mais s’il voulaient, en une heure ils auraient pillé le château. Pauvres gens !

Fanchette était demeurée debout contre la porte, drapée dans son peignoir de soie, comme une Japonaise.

— Élie, dit-elle, allez chercher votre père et descendez : votre place est à côté de mes frères.

Élie, tordant silencieusement sa moustache, se retourna vers l’apparition qui parlait ainsi.

— Mais pas du tout, repli qua-t-il en souriant, cela s’adresse exclusivement à nos associés. On n’a pas crié « Vive les Martin d’Oyse ! » que je sache, Fanchette.