Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/317

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— Voilà un beau baptême, pensait-il tout haut, une réunion dont on se souviendra, une vraie fête de famille. Le château y prête, je dois dire. Tout y devient riche et curieux. Le plus original, c’est cette chambre où un grand roi de France s’est couché. Ce sont des hommes qui dorment comme les autres. J’ai trouvé cette chambre bien intéressante. Voudriez-vous la vendre cher, monsieur Martin d’Oyse ?

M. Martin d’Oyse ne répondit pas, se contenta de considérer le vieillard avec stupeur. Sam et Freddy, allumés, suivaient le marché qui allait s’ouvrir. Le bonhomme continua :

— Je vous demande cela, car, si cher que vous vouliez la vendre, je vous l’achète. Je la placerais dans le petit hôtel que je fais construire à Paris, On la transporterait telle quelle, avec les trous de vers du lambrequin et la tapisserie passée des chaises. Je la disposerais comme elle est ici, en plaçant au pied du lit la petite table où le roi a posé son plumet. Et je serais heureux de montrer cela aux gens qui viendraient voir la maison.

— Monsieur, dit M, Martin d’Oyse, comment pouvez-vous imaginer que je voudrais