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Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/341

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n’est pas le maître absolu des paysages, même lorsqu’il a payé le terrain où ils s’élèvent. Il en est comptable devant ceux qui naîtront après lui, et nous n’avons pas le droit, vous entendez, nous n’avons pas le droit de détruire un ensemble de beauté.

— Un paysage n’est qu’un paysage, dit Frédéric l’air dédaigneux, l’homme passe avant.

— Mon cher, dit M. Martin d’Oyse, la splendeur des spectacles de la nature en vient à faire partie de l’âme qui la contemple, en sorte que cette beauté, comme celle des œuvres d’art, forme un patrimoine plus intime pour l’homme, et plus sacré que l’or qu’il hérite de son père. Je ne veux pas, mon fils et moi ne voulons pas qu’il soit touché à la vallée.

Samuel, à ce point de la discussion, lança la phrase fatale :

— Et nous, alors, pour qui comptons-nous ici ?

— Quand je vous ai proposé de vous associer à nous pour gérer la filature, dit M. Martin d’Oyse, il n’avait pas, que je sache, été question de vous remettre en outre les