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Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/342

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destinées d’un pays où ma famille domine depuis des siècles.

— Les services que nous avons rendus au pays dans un ordre, dirent les Alibert, nous invitaient d’eux-mêmes à poursuivre notre action dans les autres. Nous avons une tâche à remplir ici, nous la remplirons. Ce que vous ne voulez pas nous laisser faire à proximité des ateliers, nous l’établirons plus loin, sur le terrain que nous avons acheté aux Taverny et dont nous sommes les maîtres.

Marthe était toute tremblante d’avoir assisté au pénible conflit. Elle ramassait les documents du dossier, qu’elle allait emporter, quand M. Martin d’Oyse lui demanda :

— Que pensez-vous de cela, mon enfant, vous ; la fille de la vallée ?

Marthe pâlit ; elle craignait de se montrer ingrate envers les Alibert. Pourtant le gentilhomme venait de la reconquérir par tout le prestige d’autrefois. Elle avait assisté au choc de deux races faites pour s’estimer, non pour se comprendre. Marthe se tournait naturellement vers la race dont elle tenait sa formation morale :