Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/347

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VIII

M. Martin d’Oyse vint à son tour :

— Ma chère Fanchette, vous serez demain une Martin d’Oyse, vous l’êtes déjà par les sentiments et je puis vous parler avec liberté. Vos frères m’affligent singulièrement. Pourquoi veulent-ils détruire parmi nous des habitudes séculaires et une spiritualité qui, bien que n’étant pas leur fait, a donné forme à notre race ? Ils m’obligent à leur dire, ce qui est atroce après tous leurs bienfaits, que je saurai gouverner sans eux. Voilà, ma chère Fanchette, à quoi j’en suis venu. Il s’agit de défendre contre eux l’esprit de ma race. Les ai-je blessés ?… je le crains !