Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/350

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— Jamais ! Vous ne partirez pas. Votre amitié nous est trop précieuse. Nos familles sont unies.

Mais ce que les Alibert avaient mis deux mois à résoudre, ils ne manquaient plus de l’exécuter. Ils partirent comme ils l’avaient dit, trois jours après. Leur père leur avait envoyé une voiture qui les attendait devant le perron du château. Eux, dans leur costume fauve de sport, comme lorsqu’ils étaient arrivés, vinrent baiser la main de la châtelaine.

— Ah ! leur dit-elle, au moment de vous perdre, je mesure l’attachement qui nous liait à vous.

— Nous regrettons aussi, dirent-ils avec leur froideur coutumière, mais nous avons bien réfléchi. C’était trop difficile. C’est mieux ainsi.

Sam, la tête droite, son nez court dégageant la lèvre rasée, réprimait avec peine le pli douloureux de sa bouche ; Freddy laissait mieux voir encore sa mélancolie. Quand ils arrivèrent à M. Martin d’Oyse, celui-ci prit leurs mains et les garda dans les siennes.

— Pourquoi faut-il… Pourquoi faut-il…