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Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/60

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Rodanaise, où était ouvert le crédit de la maison, qui lui demandait de passer le voir d’urgence. Il s’agissait, sans nul doute, d’une nouvelle catastrophe.

— Merci, ma petite Marthe, dit M. Xavier.

Marthe, qui semblait n’avoir plus rien a faire ici, s’obstinait à rester.

— Vous allez voir les bancs à broches, monsieur ? interrogea-t-elle.

— Oui, Marthe.

— Ne vous étonnez pas si beaucoup d ouvrières sont absentes, monsieur. Oh ! elles reviendront demain. Ce n’est rien. Mais ce matin le coton a manqué pendant plusieurs heures. La machine à vapeur a encore tait des siennes. Les bambrocheuses ont perdu patience ; elles ont dit qu’elles avaient à s’occuper chez elles et s’en sont retournées sans vouloir attendre davantage.

— Vous étiez là, vous, Marthe ?

— Oui, monsieur. Le contremaître était venu me prévenir : comme il n’y a pas de directeur, je suis accourue. J’ai tâche de les retenir. Je leur ai dit qu’en agissant ainsi elles causaient un grave préjudice à la filature. Mais elles ont la tête montée par Taverny. Oh ! je ne vous aurais pas conté