Page:Yver - Les Dames du palais.djvu/342

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III

Marcel Alembert l’occupait maintenant, cette chambre où le père, en son isolement, avait cherché naguère un dérivatif à sa peine. Il y régnait, pareil à un petit roi enfant, mélancolique, pour qui des adulations prématurées et froides, l’ambiance luxueuse, ne remplacent pas la bonne et simple atmosphère familiale.

Depuis cette rentrée d’octobre, il faisait à Condorcet sa quatrième. L’ingénieur se complaisait avec délices à sa tâche paternelle, venait, chaque matin, le réveiller à sept heures, écartait lui-même ses rideaux, l’embrassait au lit et le pressait avec sévérité de se lever : pensant effacer l’empreinte féminine laissée par la mère dans l’esprit de leur fils, il s’efforçait à dissimuler sa tendresse sous des dehors secs. Mais il mettait