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IV

La semaine qui suivit la rentrée des tribunaux, les Vélines, après deux mois de villégiature, s’étaient réinstallés place Dauphine.

On les avait vus arriver dans leur auto, un soir d’octobre, où déjà l’hiver planait sur un Paris illuminé par les feux de ses cafés et de ses grands magasins. La concierge trouva la petite fille transformée et madame un peu pâlie dans son long fourreau de peau de bête. Quant à « monsieur », il avait bruni de teint, et l’on n’avait pas besoin de demander s’il s’était promené du matin au soir, là-bas.

Ils recommencèrent, dès le lendemain, la vie qu’ils menaient auparavant. Ils allèrent au Palais, le plus souvent ensemble, parfois l’un après l’autre. Chacun dans son cabinet reçut de nouveau ses