Page:Yver - Les Sables mouvants.djvu/137

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exposés chez Vaugon-Denis décelaient un talent. si singulier, des conceptions tellement contraires aux leurs, que les confrères se demandaient ce que « sortirait » un tempérament pareil. La légende du repos des deux années leur donnait à réfléchir. Plusieurs restaient sceptiques, concluaient à l’impuissance, entre autres Vaupalier, Nugues, Fontœuvre. Mais, comme toujours, les femmes avaient la foi. Et, à son tour, Juliette Angeloup s’avançait, soutenue par Blanche Arnaud, toutes deux enthousiastes d’avance, prêtes à s’emballer pour le seul projet que Nicolas allait leur révéler.

Lui fit un geste évasif :

— Oh ! je prépare seulement des esquisses pour une composition que j’ai en tête depuis des années, que j’ai mûrie en Italie. Puis, ouvrant une porte :

— Tenez, voici la chambre d’amis.

Mais ce n’était pas des chambres que les invités étaient curieux. À peine jetèrent-ils un coup d’œil à celle de Jeanne et de Nicolas, d’un archaïsme si pur avec les meubles que M. de Cléden avait envoyés du château de Sibiril. Le père Houchemagne était entré tout droit dans la salle de bain, et, stupéfait, se faisait expliquer, par sa belle-fille, le système de chauffage quand madame Vaupalier formula tout haut le désir de tous :

— Et l’atelier, monsieur Houchemagne, il est