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Page:Yver - Les Sables mouvants.djvu/409

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III

Le bruit de la mort d’Houchemagne se répandit dans Paris le jour même.

Les premières arrivées auprès du lit funèbre furent miss Spring et Blanche Arnaud. Elles entrèrent toutes pâles, tenant chacune à la main un petit bouquet de violettes. Elles retenaient. leurs larmes. Elles ne purent plus les arrêter quand elles se furent agenouillées devant la dépouille du demi-dieu. Elles pleuraient les chefs-d’œuvre condamnés au néant, l’enthousiasme qu’il ne leur donnerait plus, et leur culte pour le noble artiste, ce culte qui avait été l’une des plus belles joies de leur cœur. Elles faisaient, dans le grand atelier blanc, contre le drap blanc, deux taches noires avec leurs capes de vieilles filles. Timidement elles posèrent leurs violettes