Page:Yver - Les Sables mouvants.djvu/408

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désormais que se prêter à l’existence, ne devait plus connaître la haine avilissante. D’ailleurs, Marcelle était moins aujourd’hui la maîtresse coupable de Nicolas qu’un pauvre être martyrisé et ennobli. Mais surtout, ce qui l’innocentait aux yeux de Jeanne, c’était cet amour jaillissant toujours si visiblement de son cœur pour le mort. Jeanne se rappela les dernières paroles de Nicolas : « Ne l’abandonne pas. »

Et, sans dire un mot, elle quitta l’atelier mortuaire pour laisser à ceux qui s’étaient aimés un suprême tête-à-tête.

Alors, tout doucement, Marcelle se rapprocha du chevet, les yeux fixés sur les mains d’ivoire, sur la bouche au sourire mystérieux…