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Page:Yver - Les Sables mouvants.djvu/60

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II

Quand Jenny Fontœuvre sauta du lit ce jour-là, le baryton puissant de son mari vibrait déjà dans le cabinet de toilette, accompagné du ruissellement de l’eau froide dans le tub. La jeune femme ayant enfilé un peignoir court, se mit à trottiner pieds nus dans la tiédeur de la chambre à coucher, préparant le linge de Marcelle qui dormait encore, celui de Pierre, les manchettes, le faux-col. Bientôt, elle s’écria en s’asseyant enfin :

— Tu vas réveiller Jeanne, prends garde !

Jeanne de Cléden, était à Paris depuis une semaine. On l’avait installée dans l’atelier où elle couchait sur un canapé-lit, entre trois paravents qui lui délimitaient une petite chambre. Elle trouvait cela très bohème, très amusant. C’était