Page:Yver - Les Sables mouvants.djvu/97

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et elle vint à lui avec une simplicité de petite fille, prit sa main, la tint dans les siennes en disant :

— Oh ! je suis heureuse ! je suis heureuse !… Je n’ai que cela, moi, ma fortune ; est-ce que j’aurais osé sans cela ?…

Et le cœur défaillant, envahi par un sentiment inconnu d’adoration, il ferma les paupières, pendant que les mains de Jeanne s’accrochaient, se suspendaient à la sienne dans un geste d’abandon puéril, et qu’elle disait :

— Je suis la servante de votre génie…