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Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/109

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sur tout. Dites-moi, par exemple, monsieur, que la Sologne est plate, et qu’elle ne produit que de médiocres récoltes ; mol, je vous répondrai qu’avec un engrais bien préparé, on pourrait lui faire donner des blés dix fois plus abondants ; car je suis chimiste de profession, et d’âme surtout, monsieur, et j’éprouverais un grand plaisir à vous entretenir de cette science.

— Que diable va-t-il me demander, pour être si affable ? se disait, pendant ce temps, M. Dominique. De quel service a-t-il besoin ?…

— Oui, continua le savant, j’aime ma science, qui est la science des choses, et la science universelle, puisqu’elle s’attache à tout, qu’elle déchiquette tout comme une grande curieuse et qu’elle est victorieuse des secrets intimes de la nature. Nous avons tout analyse, jusqu’à la chair de l’homme, jusqu’aux infimes microbes ! Vive la chimie, monsieur !

— Je n’aime pas ça, dit avec dédain M. Dominique, qui, décidément, n’était pas en phase d’amabilité.

— Parlons d’autre chose, reprit alors le vieux savant, qui ne se décourageait de rien, parlons… Voyons, que pouvez-vous bien aimer ?… Les