Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/111

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

et souple sous la banquette, il glissa jusqu’à la botte de cuir à poignée ciselée qui, depuis l’arrivée du chimiste, excitait prodigieusement sa curiosité, et l’attira à lui.

Ce que le nègre espérait, c’était de trouver dans l’étrange colis d’exquises choses qui flatteraient sa gourmandise, peut-être des cigares qu’il aimait passionnément. Il agissait par petits mouvements lents et silencieux, s’agenouilla devant la boîte, essaya de tous les moyens pour l’ouvrir, enfin poussa un bouton qui, sous la pression, fit remonter légèrement le couvercle.

Il avait les gestes fiévreux, les lèvres tremblantes, et des convoitises plein le regard, quand, hélas ! la boîte, s’ouvrant toute grande, n’étala devant lui que des fioles symétriquement rangées avec de minuscules appareils de forme étrange, et quelques petites boîtes qui, placées à propos, comblaient les vides.

Il passa dans ses cheveux laineux sa main encore toute frémissante, hésitant, mais bien décidé à ne pas arrêter là ses investigations ; enfin, sans prendre garde au soleil couchant qui, par la vitre ouverte, dardait ses derniers rayons encore brûlants sur le front de son maître, il ôta