Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/112

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

d’un étui un flacon de couleur sombra et l’ouvrit pou : voir ce qu’il contenait.

Il ne vit rien, il n’eut le temps de rien voir ; mais une formidable explosion pulvérisa en une seconde les vitres, la lampe du plafond, les fioles de la boîte, dont quelques-unes s’enflammèrent.

M. Dominique fut réveillé et se trouva avec un large éclat de bouteille au-dessus de l’œil, le visage et les mains ensanglantés. Cresphonte, trop violemment jeté à terre, était grandement endommagé. Le savant, seul préservé, tremblait d’émotion et donnait le signal d’alarme.

Le train stoppa dans une solitude ensoleillée du plateau d’Orléans, où la longue file des glaces étincela pendant quelques instants de reflets rouges.

On descendit de voiture M. Dominique, dont la blessure avait un aspect grave, et le pauvre Cresphonte, gémissant à grand’peine qu’il était mort et bien mort cette fois. Le chimiste réorganisa sa boîte d’un coup de main, la prit de nouveau et déclara au chef du train qu’il se chargeait des voyageurs blessés.

Il y avait à quelques pas de là la maisonnette