Aller au contenu

Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/119

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Septentrion resté là-bas, là-bas, dans la maison de massa.

Le maître ne répondit pas : il essaya en vain d’articuler une phrase ; mais un nuage de contrariété vive passa sur son visage.

En effet, par un oubli extraordinaire, maître et valet avaient laissé dans la pièce du rez-de-chaussée le pauvre chat marseillais, l’élégant Septentrion, si brillant, si vif, si fidèle… De cela, Cresphonte ne regrettait rien, car il avait contre le pauvre animal un gros grain de jalousie ; mais M. Dominique devait souvent pleurer dans la suite son ami, le beau chat noir, condamné à mourir misérablement.

— Laisse ton maître tranquille, moricaud que tu es, dit sévèrement M. de Lavoisière ; il a grand besoin de repos, et tu le troubles. Laisse-toi soigner, c’est tout le service qu’on demande de toi maintenant.

— Cresphonte guéri, Cresphonte plus malade, criait le nègre en s’agitant furieusement sous ses couvertures.

— Qu’est-ce que Cresphonte ? Où est Cresphonte ?

Il étala sa large main sur sa poitrine d’un geste noble et répondit fièrement :