Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/221

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— Mes pauvres chemises ! gémit le chimiste en s’asseyant.

— Quelles chemises ?

Mes chemises à plastrons brodés de guirlandes de fleurs, comme Paris seul sait en fournir à la province, monsieur.

— Eh bien ?

— Je ne les ai pas achetées.

— Ceci est un détail insignifiant, mon éminent ami ; rendez-leur grâces, à ces chemises, puisque ce sont elles qui ont procuré tant de joies et une telle récompense à notre…

— Dites notre philanthrope, monsieur. Dès demain, j’enrôle ce parfait ami dans l’Union philanthropique berrichonne, et vous-même, si vous le désirez…

— Merci ; je soigne mes malades, c’est exactement la même chose.

La conversation du compartiment voisin était plus paisible ; à part le babillage des fillettes, toutes heureuses de retrouver un si bon oncle, on n’entendait pas de bruit. Le frère et la sœur avaient mille choses à se dire, qu’ils se disaient à voix basse on parlait de la vieille maison de pierre bâtie devant l’Océan, des bonnes heures