Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/224

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

nant attention et penche-toi à cette portière ; nous approchons de l’endroit où ton imprudence m’a mis en un si bel état, la garde-barrière y sera sûrement, et tu verras peut-être Madeleine.

Les foins étaient rentrés ; la faneuse était revenue chez sa mère, qu’elle aidait dans ses fonctions ; ce fut elle qui tint le drapeau quand le train passa. Elle reconnut dans un éclair rapide les amis qu’elle s’était faits, et elle put entendre la voix de son malade lui crier :

— À bientôt, Madeleine.

Quelques instants plus tard on était à Sainte-Solange. Personne ne manquait à l’appel, car M. Dominique avait voulu que ses deux amis vinssent à l’ermitage pour y passer quelques jours. Ils entrèrent tous dans l’omnibus poussiéreux, qu’ils remplirent, et qui les emporta en cahotant vers la maison devenue hospitalière.

— Hélas ! pensa M. Dominique avec un grand sentiment de tristesse, les premiers objets qui frapperont ma vue seront les restes de ce que furent mes tulipes, et le cadavre de mon pauvre Septentrion.

En effet, dans le jardin délabré, un parterre