Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/54

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

vreuse, palpitante, sous le jour qui décroît trop vite, et qui déjà se mêle aux ténèbres, lettre par lettre, elle déchiffre la page pleine de souffrances qu’a écrite Mme Béatrix, où les larmes de la jeune femme laissent encore de petites taches rondes.

Elle sait enfin trois choses : l’étrangère est la sœur de M. X ; sa position est précaire ; M. X. n’a pas voulu la voir.

Et comme toujours, après une mauvaise action, le premier regret qu’on se permette est celui-ci : « Pour si peu, ce n’était pas la peine, » l’infidèle ménagère, qui n’a point la conscience tranquille, et qui attendait de ce papier plus de révélations, se dit :

— Que cela ! rien que cela !

Et elle ajoute :

— Qu’est-ce que je vas faire maintenant d’une lettre décachetée ?

La remettre de cette façon à la porte de M. de Kerdion, ce serait dévoiler sa faute ; ce qu’il lui faut, c’est une nouvelle adresse, et elle n’a jamais su tenir une plume…

— Qu’est-ce que je vas faire ? qu’est-ce que je vas bien faire ? se dit-elle, en se mettant en