Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/55

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marche vers l’auberge, avec la missive bien cachée au fond de sa poche.

— La commission est faite ? demande le père Pascal, dès qu’elle arrive.

— La commission est faite, répond la bonne femme, dont le cœur est agité de remords.

La nuit est complète maintenant ; à l’auberge, tout le monde est au lit ; les dix enfants rêvent de très jolies choses. Mme Béatrix, le cerveau bourrelé d’inquiétudes, veut se calmer, et se dit que peut-être la lettre écrite adoucira M. Dominique ; que, le lendemain, elle le verra arriver plein de regrets et de bons propos pour l’avenir. Pensant à cela, elle se décide à demeurer à Sainte-Solange un jour encore, juste assez de temps pour que Dominique se repente. S’il n’est pas venu, elle reprendra tristement la route de Paris. Là, elle fera… quoi ?

Alors les tourments, les questions troublantes reviennent en foule, comme ces vilaines petites bêtes qu’on appelle moustiques, et qui, dans les chaudes soirées d’été, vous harcèlent de leur bourdonnement et de leur aiguillon, pour vous empêcher de fermer les yeux.

À l’étage supérieur, dans les mansardes ou