Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/58

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

entendre le bruissement du papier sous ses doigts ; puis, lorsque tout fut fait tant bien que mal, sans même avoir le soin de redresser son bonnet, elle prit sa course dans le village telle qu’une affolée.

Comme elle traversait un étroit sentier, elle aperçut au loin la silhouette noire du bon curé de Sainte-Solange qui s’en allait voir ses malades. Alors elle hâta le pas et le rejoignit au bout de cinq minutes.

— Comme vous êtes haletante ! mère Pascal, dit le prêtre.

— C’est que, monsieur le curé, j’ai longtemps couru pour vous rejoindre.

— Bon ! je vois que vous avez à me parler. Qu’y a-t-il donc de nouveau à l’auberge ?

— Dame ! monsieur le curé, il y a de nouvelles gens une petite dame et ses enfants ; et c’est à cause de cela que vous me voyez dans un grand embarras et dans une grande contrariété… Il y a une petite chose qui me gêne, et que je ne voudrais dire à personne qu’à vous, monsieur le curé, parce que… les jeunes se moqueraient de moi…, et que vous…, enfin…, vous…

— Parce que je suis vieux, et qu’à mon âge,