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Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/85

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— Encore elle ! se dit-il à demi ému, à demi fâché. Me laissera-t-elle en paix ? Que me veut-elle encore ?

Le nègre, curieux, ouvrant larges ses yeux blancs, attend que son maître lui rende compte de cette chose extraordinaire, et telle que lui, Cresphonte, n’en a jamais vu de pareille : une lettre dans la maison de M. de Kerdiou.

— Va-t’en, Cresphonte, dit celui-ci, qui a besoin d’être seul, et pour cause.

Quand son fidèle serviteur est parti, M. Dominique lit mot par mot la triste lettre où se sont versés les chagrins de sa sœur. D’abord la phrase navrée du commencement : « Tu viens de me causer la plus grande peine que j’aie ressentie depuis mon veuvage. » Et il ajoute, tout courroucé : Pourquoi es-tu venue ?

Mais il continue :

« Francisque m’ayant laissée sans fortune, j’étais venue te demander de m’aider dans la difficile lâche d’élever mes enfants. Maintenant que la porte m’est fermée, je ne sais plus que devenir. »

Voilà où M. Dominique se déconcerte. Froissé de voir que sa sœur a aimé son ennemi, il a