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Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/93

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que d’avoir vu le fulgurant dalat de ses yeux. Elle comprenait bien maintenant les suites de son Indiscrétion : M. X. s’était laissé toucher par la lettre ; mais au moment où il venait pour la réconciliation, la petite dame était partie, à tout jamais ruinée, mère Pascal ne le savait que trop bien.

Mais il n’est jamais trop tard pour réparer ses torts. M. Dominique, tout frémissant de rage, ne marche pas vite, et il n’a pas encore atteint le tournant du chemin. Si elle allait tout lui avouer ? Cela arrangerait l’affaire. Seulement, c’est bien dur d’avouer de telles choses, non plus à présent à un bon vieillard indulgent comme le curé, mais à un personnage à l’abord rude et méchant qui glacerait d’effroi les plus hardis, et dans son âme de vieille aubergiste se livre un combat dont elle n’a jamais enduré le pareil. Elle se dit qu’elle tient le bonheur de la petite dame si douce, de tous ses petits enfants, et de ce bébé malin qu’on appelait Bob, et qui avait pris en affection sa bonne et large figure avenante. Au souvenir de Bob, mère Pascal n’y tient plus ; elle ne veut pas que l’enfant souffre de sa faute, elle éclate en sanglots, et se précipite sur les pas de M. Dominique…