Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/94

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Ce ne sont point de doux sentiments qui agitent sur ce chemin l’âme du misanthrope ; toutes ses vieilles idées de solitude, d’isolement, lui reviennent en foule, et il ne regrette qu’une chose : c’est d’être sorti de son ermitage pour une sœur qui le méritait si peu. Oh ! l’humanité !!!

— Pardon, monsieur, gémit derrière lui une voix lamentable.

Il ne se retourne même pas, redoutant de se trouver face à face avec un échantillon de l’exécrable race.

— Pardon, monsieur, réitère mère Pascal, car c’est elle ; permettez-mol de vous donner une petite explication… C’est ma faute, monsieur, c’est ma faute, je vous le jure, si la petite dame est partie ; je suis la seule coupable ; écoutez, monsieur, je vous supplie d’écouter… J’ai lu la lettre, j’ai lu la lettre !

Cette fois, le bruit amer de ses sanglots force l’attention de M. Dominique, qui tourne enfin la tête.

— Qu’avez-vous ? dit-il, sans rien perdre de son flegme.

— La petite dame m’avait donné la lettre