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IV

LA SIGNORINA

Entre Vittoria et Annette s’était ouverte la guerre traîtresse et pernicieuse dont le plus grand péril était la confiance de l’une vis-à-vis la fureur clandestine de l’autre. C’était le duel entre le bon chien naïf et rustaud et l’adroite malignité du chat ; la créole était, sans s’en douter, entre les griffes d’une terrible petite panthère, et les choses seraient peut-être allées fort loin, sans un événement inévitable et d’une simplicité banale, qui vint apaiser sous sa brutale réalité sa fureur de jolie panthère offensive.

Et cet événement, qui devait, sinon vaincre la sauvage colère de Vittoria, au moins la disposer à plus de mansuétude, ce fut la petite affiche