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Page:Yves - La Pension du Sphinx.djvu/126

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dilettante. Et tenez, je vais en venir de suite au fait. Si M. Nouvel possédait les magnifiques sentiments d’altruisme et de bonté qu’il a si bien analysés dans ses livres, aurait-il étourdiment causé à la pauvre petite Vittoria la peine de la délaisser, après l’avoir cultivée si longtemps pour sa seule originalité ? Il lui a fait croire qu’il l’aimait, par sa manière d’agir, tout le temps qu’il a eu besoin d’elle pour sa pièce, comme M. Maréchal me l’a fait entendre ; maintenant, vous savez ce qu’il en est, et — ne le dites pas — je vous confie que Vittoria a un gros chagrin.

— Vittoria ! s’écria Mme de Bronchelles, mais c’est une enfant, une gamine ; comment a-t-elle pu prendre pour un sentiment le goût d’André pour les petites causeries familières avec elle ? J’avais bien, par deux ou trois fois, pensé sérieusement… »

Ogoth l’interrompit.

« Cette histoire est finie maintenant, sur une opiniâtre rancune de la pauvre petite ; mais ce qu’il y a de grave et d’urgent à entraver, c’est une autre histoire du même genre, en train de se nouer entre M. Nouvel — un honnête homme qui n’agit que par irréflexion, je vous l’accorde et votre charmante petite amie Annette Maviel. Prenez garde. Dans Vittoria, c’est la vanité sur-