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Page:Yves - La Pension du Sphinx.djvu/298

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— Quelqu’un vous supplie de ne point partir, quelqu’un qui voit en vous l’image même de son bonheur, et qui m’a choisie pour vous dire… » Ogoth pâlit imperceptiblement, et son regard tomba sur ses deux belles mains posées sur ses genoux.

« Vous lui répondrez, Madame, qu’aucun motif ne serait assez fort pour me retenir en France. Il y a dans ma vie des choses que je ne vous ai point dites…

— Ogoth ! cria Mme de Bronchelles, vous êtes fiancée en Norvège !

— Ni en Norvège, ni à qui que ce soit, répliqua l’impénétrable fille en souriant. Et elle reprit : Ni à qui que ce soit, dans le présent ou dans l’avenir. Je vivrai seule.

— Tenez ! je n’aime point divulguer les lettres des autres, mais lisez celle-ci qu’André Nouvel m’écrivait ce matin. Ogoth ! Ogoth ! Songez-y. Quand un tel homme s’offre à être le compagnon de votre vie… et c’est à lui que vous avez inspiré ce sentiment, ce sentiment dont il me dit ne pas trouver le nom, tant il est grand, tant il est étrange !

— Vous savez bien que mes décisions sont irrévocables. »