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Page:Yves - La Pension du Sphinx.djvu/69

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parenthèse, il y a, paraît-il, une jeune fille très écervelée ; il a l’air de lui pardonner, et puis, dans le fond, il la maltraite dur. Et à ce propos, je vais vous confier quelque chose ; savez-vous où je crois qu’il a pris le type d’un de ses personnages, pour cette pièce ?

— Là, je pense, répondit Annette, le doigt entre les deux tempes.

— Pas du tout, répliqua la Belge, qui, sans en avoir l’air, par le seul fait de son esprit tranquille et observateur de Flamande, notait les particularités du milieu provisoire qu’elle traversait, pas du tout ; les auteurs n’inventent jamais, ils jettent simplement les yeux autour d’eux, ils choisissent une personne de leur connaissance, puis ils la décrivent avec ses qualités et ses défauts, tout son caractère enfin ; il me semble que cela doit leur donner bien moins de peine.

— Alors, s’écria la créole les yeux enflammés, Martiale, de Blés mûrs, elle a existé ?

— Peut-être, en tout cas je vous garantis que ce n’est pas moi, dit Gertrude qui, avec une simplicité de colombe, avait l’orgueil de sa jeunesse et le souci de ne pas vieillir. Donc, vous ne savez pas qui il a étudié parmi nous pour sa dernière pièce ; eh bien, je vais vous le dire : c’est