Page:Yves - La Pension du Sphinx.djvu/94

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offrant de petites brioches ; prenez donc ; nous allons boire du thé à la santé de Mlle le docteur Bjoertz de Christiania.

— J’accepte, murmura « Café au lait », parce que c’est pour Ogoth d’abord, et puis ensuite parce que ce n’est pas de la viande ; depuis que j’ai entendu l’histoire d’Herménégilde et de sa rencontre, je ne veux pas entrer dans la famille dont je suis menacée en mangeant du beefsteak ou de l’aloyau.

— Oui, répondit Nouvel, qui paraissait jouir avec un plaisir infini de ce petit esprit créole, enfantin et réfléchi, mais vous buvez volontiers du thé qui vous fait participer de la nature végétale, encore inférieure à celle des bêtes.

— Allons, Nouvel, interrompit en riant Mme de Bronchelles, avez-vous fini de fatiguer de vos théories le cerveau de ce Chiffon-là ? Parlez-lui de poupées, ce sera mieux.

— Il y en a de négresses au bazar », fredonna Nelly dont la férocité ne désarmait pas de voir le cas qu’un grand homme pouvait faire d’une quarteronne.

Les trois Italiennes s’étaient glissées sans bruit près de la longue voiture du petit malade ; juste à ce moment, comme pour couper tout commen-