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AVANT-PROPOS



Depuis quelque temps déjà, la question d’un courant stoïcien qui aurait pénétré le XVIe et le XVIIe siècle préoccupe bien des esprits. M. Strowski l’a nettement posée dans ses Études sur le sentiment religieux au XVIIe siècle en France. M. Victor Giraud a fait à ce sujet de nombreuses et fréquentes allusions dans ses ouvrages. C’est à leurs excellents travaux que je dois d’avoir choisi ce champ d’études, ainsi qu’aux conseils de M. Gabriel Séailles, mon premier maître en philosophie, et de M. Georges Goyau, qui m’a suggéré l’idée de chercher du côté de la Réforme l’explication de certains aspects du néo-stoïcisme.

Cette étude, je devrais plutôt dire cet essai sur la Renaissance du stoïcisme au XVIe siècle, est loin d’être complet, mais il offrira tout au moins l’avantage de provoquer de nouvelles recherches sur un problème qui garde toujours un intérêt d’actualité, celui des rapports de la philosophie antique et de la philosophie chrétienne.

Cette rencontre entre stoïcisme et christianisme, c’est-à-dire entre deux philosophies essentiellement morales et religieuses, s’était déjà produite aux premiers siècles de l’ère