Propos japonais/22

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Imprimerie franciscaine missionnaire (p. 188-200).

IMPORTANCE DE LA CONVERSION
DU JAPON


Il y aura bientôt vingt siècles que l’Église catholique travaille à la conversion des peuples ; cependant, hélas ! c’est à peine encore si le tiers de la population du globe a accepté le joug pourtant si doux du saint Évangile. Les pays de l’Extrême-Orient, en particulier l’Inde, la Chine et le Japon, sont encore en grande partie païens. Partout dans ces diverses et immenses contrées idolâtres, il y a des millions, des centaines de millions d’âmes à sauver. Partout la moisson est abondante, partout il faut des ouvriers.

Mais parmi ces peuples, en est-il un dont la conversion soit plus urgente que celle des autres ? En est-il un, de la conversion duquel dépende celle des autres ? Si oui, quel est ce peuple ?

Au sortir du Cénacle, les Apôtres, eurent comme champ d’action le monde entier. Où allaient-ils d’abord diriger leurs pas ? Où allaient-ils concentrer leurs efforts ? Nous savons que l’Église, à peine née, s’en est allée s’établir à Rome, afin d’y abattre la reine même du paganisme et d’y saper le château-fort de l’idolâtrie.

Était-ce là le fait d’une témérité capricieuse ? N’y aurait-il pas eu plus de succès à espérer, en cherchant d’abord à persuader les gens simples, qu’en allant ainsi affronter la puissance et le luxe des grands et chercher des adeptes jusque sur les marches du trône impérial ?

Et pourtant c’est ce que l’Église a fait dans Rome, aux premiers siècles de son existence. Pendant trois cents ans, saint Pierre et ses successeurs, chefs de l’Église de Rome et de toutes les Églises, ont lutté sans relâche, à la fois contre les persécutions des empereurs, l’indifférence des grands, les superstitions des petits et l’immoralité de tous, afin de détruire le paganisme et faire régner à sa place la doctrine vivifiante et civilisatrice de leur divin Chef. Mais parmi cette population, sans repousser les humbles, c’était les grands qui étaient l’objet de leur zèle et de leur sollicitude. C’est ainsi que, dès le premier siècle, la persécution de Domitien comptait parmi ses victimes des nobles tels que Flavius Clemens, sa femme Domitilla, ses deux fils, et des consuls, comme Glabrio. Au siècle suivant, c’étaient sainte Cécile, Valérien, Tiburce, le sénateur Apollonius et tant d’autres qui glorifièrent par leur martyre la noblesse de leur sang autant que la fermeté de leur foi et la pureté de leurs vertus. Enfin, avec Constantin, le Christianisme monte sur le trône des césars. Dans les siècles qui suivirent, les ministres de l’Évangile entreprirent la conversion des barbares. Mais toujours fidèles au programme tracé par les premiers apôtres, ils cherchèrent à gagner d’abord les grands, afin de mieux entraîner ensuite la masse du peuple. C’est ainsi que chez les Francs, saint Rémi baptise le roi Clovis, chez les Burgondes, saint Avit de Vienne convertit le roi Sigismond, chez les Saxons d’Angleterre, saint Augustin instruit le roi Ethelbert, chez les Wisigoths d’Espagne, saint Léandre et saint Fulgence font abjurer l’arianisme au roi Reccaredde, chez les Suèves, saint Martin de Tours gagne le roi Théodomir, en guérissant son fils.

Et il en fut de même chez toutes les nations où les rois gardaient sur leurs sujets une solide autorité. Et très souvent alors les princes devenaient eux-mêmes, au milieu de leur peuple, de véritables apôtres. Ainsi la grande Théodeluide, reine des Lombards, saint Wenceslas de Bohème, saint Canut le Grand de Danemark, Hakon le Bon, les deux Olaüs de Norvège, saint Casimir I de Pologne, saint Étienne de Hongrie, la princesse Olga et Vladimir le Grand de Russie.

Plus tard encore, les missionnaires n’ont pas d’autre tactique. Saint François d’Assise, brûlant de souffrir le martyre, s’en va prêcher devant le sultan d’Égypte ; les bienheureux Daniel et ses compagnons sont martyrisés par les Maures pour avoir annoncé trop hardiment la foi du Christ devant leur roi. Aux Indes, le bienheureux Albert de Nobili se met au rang des brahmanes, caste supérieure de la nation, en étudiant leur science et en portant leur costume ; le P. Ricci imite son exemple en Chine ; au Japon, saint François Xavier, à peine arrivé, se rend à Myako, dans le but d’obtenir une audience de l’empereur ; et ses successeurs immédiats opèrent une multitude de conversions, après avoir d’abord baptisé une foule de daimyôs ou seigneurs féodaux du pays à cette époque.

De tout temps les apôtres du saint Évangile ont donc mis en œuvre, dans la conversion des infidèles, ce qu’on pourrait appeler la tactique du prestige. Comprenant que leurs efforts eussent été stériles, s’ils n’avaient pas donné d’abord aux païens une haute idée de la religion qu’ils étaient venus propager, ils s’attachèrent à gagner avant tout au Christ ceux que leur position sociale portait à la considération de tous ou qui détenaient l’autorité même du pays ; et, entre les divers pays, ils entrèrent d’abord chez ceux qui dominaient les autres par la force de leur puissance ou l’éclat de leur civilisation.

Serait-il maintenant téméraire d’affirmer que cette tactique devrait trouver, encore à l’époque actuelle en Extrême-Orient, son intégrale application. Il s’agit, en effet, de choisir non seulement entre les diverses classes d’un même peuple, mais encore entre différents peuples, pour savoir vers lequel d’entre eux il importe le plus de porter le flambeau de la foi ? Or ce n’est plus un doute pour personne : le Japon, à l’heure actuelle, jouit en Orient d’une puissance prépondérante. Soit au point de vue politique, soit au point de vue militaire, soit au point de vue économique, soit au point de vue intellectuel, il s’impose à l’attention.

Au point de vue politique, il a réalisé depuis la restauration de 1868, grâce à l’initiative intelligente et vigoureuse de l’empereur Meiji, une unité merveilleuse, qui a concentré toutes les forces de la nation et a dirigé l’activité commune dans la voie du progrès matériel et de la prospérité économique. Jusque-là, le pouvoir n’avait pas cessé d’être en butte aux plus déplorables vicissitudes. L’empereur n’avait exercé de véritable autorité que du vie au viie siècle, c’est-à-dire, au seul début de l’histoire japonaise, tout ce qui précède n’étant que mythologie et légende. Ensuite ce fut le régime féodal, durant lequel le gouvernement du pays, bien que restant de droit le seul apanage de l’empereur, appartint de fait aux seigneurs, qui vivaient à peu près indépendants sur leurs terres et se faisaient la guerre pour les moindres différents. Au commencement du xviie siècle cependant, il avait régné dans l’empire une certaine unité, grâce à trois hommes de génie, Nobunaga, Hideyoski et Yeyasu, qui s’étaient posés en dictateurs et avaient dompté les seigneurs turbulents. Mais Yeyasu ayant fondé une dynastie, cette dictature ou Shôgunat devint plutôt un poste d’honneur pour le renom d’une grande famille, qu’une source de prospérité pour le pays : elle végéta. Ajoutons à cela, l’isolement farouche dans lequel le Japon s’était renfermé depuis les persécutions religieuses de 1614 à 1840. Par cette abstention volontaire de tout contact avec l’étranger, il se privait de tout stimulant pour son progrès national.

Mais depuis Meiji, le Japon est totalement changé à ce point de vue. Le régime féodal a fait place au régime constitutionnel, tel qu’il est en vigueur en plusieurs pays. Seulement, l’empereur au Japon reste tout-puissant, à cause du prestige unique qui le place au rang des divinités shintoïstes ; de sorte que, pratiquement, le régime actuel n’est que du pur absolutisme. De ce régime dépend toute une armée de fonctionnaires qui exécutent servilement les directions du gouvernement suprême.

Cette puissance singulière de l’autorité, en pays païen, est réellement étonnante. Il ne faut pas, cependant, en chercher l’explication dans le sentiment du devoir, mais dans le rôle d’une police publique et secrète qui ne trouve peut-être d’égale en aucun autre pays, et qui constitue, ici, le véritable nerf de cette autorité. Il y a aussi, à cela, une autre raison : c’est le caractère du peuple japonais lui-même. L’esprit japonais est étrangement positif. Il prend les choses telles qu’elles sont, il ne raisonne jamais un ordre de ses supérieurs politiques. Il l’exécute aveuglément, sans même se demander s’il est raisonnable ou non.

Est-ce à dire qu’il faille, pour l’exemple du Japon, exalter cette forme d’administration au-dessus de toute autre, principalement au-dessus de celle qui a pour base la conscience et le devoir ? Loin de là, je pense. Mais ceci est une autre question. Qu’il suffise ici d’avoir signalé discrètement les conditions particulières qui expliquent, au moins en partie, l’admirable unité politique de ce pays.

Comment ne pas admirer aussi la puissance militaire du Japon ? cette puissance qui s’est déjà illustrée par deux éclatants triomphes sur la Chine et la Russie ?

Les Japonais sont assurément un peuple de guerriers. Ils en ont le patriotisme, et à tel point, qu’ils se considèrent supérieurs à tout autre peuple. Ils en ont aussi le goût. On les y forme, dès leur bas-âge, dans les écoles, par des exercices athlétiques, auxquels tous prennent part, filles comme garçons. Il n’est pas rare, lorsqu’on demande à des bambins de six à sept ans, ce qu’ils veulent devenir plus tard, d’obtenir cette réponse donnée d’une voix fière : « Je serai soldat ». On en rencontre même qui savent déjà, à cet âge, se mettre parfaitement au port d’armes et faire bien droits le salut militaire.

Les Japonais ont encore du guerrier l’endurance. Ils sont d’ordinaire petits de taille, mais robustes et forts. Ils supportent facilement les fatigues accablantes des grandes manœuvres, et passent aussi aisément une journée sans manger, qu’un étranger se passe de collation. De plus, la nourriture du soldat japonais est très frugale : elle consiste en un peu de riz et quelques maigres aliments.

Ils ont aussi le courage du véritable soldat. Dans le combat, ils sont d’une intrépidité incroyable. Fiers et ambitieux à l’excès, ils n’hésitent pas à vendre chèrement leur vie comme prix de la victoire. Ils ont reçu en héritage de leurs ancêtres la passion des actions d’éclat et des héroïques prouesses. Sans doute aussi l’espoir que leur font caresser leurs superstitions shintoïstes, de devenir des dieux après leur mort sur le champ de bataille, et d’être un jour comme tels, dans des temples élevés spécialement en leur honneur, les objets des adorations populaires, explique leur froide indifférence voire leur joyeux entrain devant le danger constant des canons et des balles.

Enfin, ils possèdent tous les armements des guerres modernes. Sur ce point, plus encore que sur tous les autres, ils se tiennent au courant des progrès obtenus par la science actuelle. Ils n’inventent pas eux-mêmes — les japonais n’ont guère le génie inventif — mais ils adaptent avec un art incroyable. Quant au maniement des armes, ils deviennent facilement des prodiges d’habileté et d’adresse.

Au point de vue économique également, l’étranger qui vient au Japon est fort étonné de constater la rapidité avec laquelle le progrès matériel des autres peuples s’est propagé en ce pays. Les chemins de fer, ici comme ailleurs, étendent partout leurs réseaux. L’usage de l’électricité, du télégraphe, du téléphone est partout généralisé. Les industries se créent et se multiplient tous les jours avec les installations les plus perfectionnées des arts techniques. D’innombrables bateaux de toutes sortes sillonnent les mers environnantes et font l’échange des produits avec l’étranger. En un mot rien n’est épargné, pour élever de plus en plus le rendement productif et faire affluer la richesse et l’aisance au pays.

Il reste à signaler le point de vue intellectuel. Ici encore, le Japon montre un véritable engouement. Le pays est littéralement couvert d’universités et d’écoles de toutes sortes et de tous degrés, où la jeunesse japonaise peut aborder toutes les branches de l’enseignement. Tous ces établissements regorgent d’une population écolière, avide d’apprendre et de s’instruire, auprès de maîtres et de docteurs, dont les plus savants ont, par les soins du gouvernement, reçu leur formation dans les foyers intellectuels les plus intenses de l’étranger. Déjà il existe au Japon un bon nombre d’esprits réellement éminents, auprès desquels la Chine envoie se former ses maîtres et ses instituteurs. Les arts aussi ne sont pas moins en honneur que les sciences. La sculpture et la peinture comptent des artistes de génie qui produisent de véritables chefs-d’œuvres.

Ainsi, il ne faut donc pas se faire illusion sur la place qu’occupe actuellement le Japon en Orient : sans contredit, il y tient le premier rang, il y est à la tête ; et qui sait si un jour, fort prochain peut-être, il n’en sera pas la tête même. Sans doute, il ne possède pas, par tempérament, la supériorité intellectuelle du génie chinois ou du génie indien ; il n’est pas comme le Chinois ou l’Indou, philosophe, spéculatif, créateur ! Mais Rome, qui a surgi, grandi, dominé, grâce à la sagesse pratique de ses consuls, au talent de ses généraux et à la vaillance de ses soldats, Rome, qui a fait courber devant elle toutes les nations du monde alors connu, Rome enfin, qui s’est amassé des richesses colossales en pillant les plus belles provinces de l’Europe, de l’Asie et de l’Afrique, Rome, la grande Rome n’était-elle pas, elle aussi, au point de vue intellectuel, inférieure à la Grèce, terre par excellence des philosophes, des poètes et des artistes ?… Comme la Rome d’autrefois, le Japon, d’aujourd’hui possède le génie des conquêtes et du gouvernement. Sans doute aussi, sa population est moins considérable que celle de la Chine et de l’Inde ! Mais si haut que l’on remonte dans l’histoire, ne remarque-t-on pas que, par un étrange paradoxe, ce sont les plus petites nations qui ont fait les plus grandes conquêtes et qui se sont taillé les plus grands empires ? Ainsi en fut-il des Assyriens de Salmanasar, des Perses de Cyrus, des Macédoniens d’Alexandre, des Romains de la République, des Huns d’Attila, des Arabes de Mahomet, des Francs de Clovis ? De même, plus près de nous, c’est l’Espagne qui s’est conquis un royaume, sur lequel le soleil ne se couchait pas, c’est la petite Angleterre qui s’est créé l’immense empire britannique, c’est la Prusse qui a réalisé l’unité allemande.

Il n’est donc pas improbable que le Japon devienne un jour maître de tout l’Orient. Mais alors il serait maître de la moitié de la population du globe ! Or, ceci deviendrait très grave pour le sort de l’humanité tout entière, si le Japon jusque-là demeurait païen.

Déjà deux fois dans l’histoire on a vu le flot immense de la race jaune se ruer avec impétuosité et fureur vers l’Occident. Ces millions d’hommes étranges et redoutables eurent successivement à leur tête deux chefs de génie, Gengiskhan et Tamerlan, appartenant à la petite tribu mongole qui fonda à cette époque un empire immense. Or, d’après l’opinion de certains philologues, le peuple japonais descendrait de la race mongole. Bien plus, d’après une légende japonaise, Gengiskhan ne serait autre que le fameux Minamoto Yoshitsune — dont les caractères chinois se lisent aussi Gen-Gikyo —, prince de la famille impériale et guerrier célèbre, que la jalousie et la haine de son frère Yoritomo, premier Shôgun ou lieutenant général de l’Empereur, auraient fait fuir dans l’île de Yeso ou Hokkaido ; de là il serait passé en Mongolie et y aurait obtenu la puissance que rêvait son ambition et à laquelle il n’avait pu atteindre en son pays.

Quoi qu’il en soit, ce n’est pas une vaine appréhension que de craindre, pour un avenir fort peu éloigné, la ruée formidable, contre l’Occident, de la race jaune organisée et lancée par le Japon. Que deviendraient alors les missions catholiques de la Chine et de l’Inde ? Sans compter les épouvantables hécatombes et les ruines fumantes qui sont d’ordinaire le sinistre cortège de toutes les guerres, ces missions devraient subir l’influence déprimante de la domination japonaise. En entrant dans un pays conquis par eux, les Japonais n’ont rien de plus pressé que d’y installer leur police soupçonneuse, leurs temples shintoïstes et leurs écoles athées. Ces dernières surtout, accaparant tout droit d’enseignement au profit d’une éducation foncièrement matérialiste, exercent une influence si dissolvante que les résultats en sont extrêmement déplorables. Déjà en Corée, de l’aveu des missionnaires de cette contrée, les écoles japonaises ont arrêté à demi l’essor des conversions.

De plus, dans le cas d’une invasion des jaunes en Occident, que deviendrait l’Église catholique elle-même ? Assurément l’Église ne meurt pas, mais elle peut souffrir — sa sanglante histoire en témoigne assez hautement — elle peut subir une dévastation encore plus grande que celle dont elle a été le théâtre durant la terrible guerre qui vient de finir.

En tout cas, le peuple japonais lui-même rêve d’un grand empire. Il existe au milieu de lui des soi-disant prophètes, annonçant publiquement que la prochaine grande puissance qui dominera le monde entier par son prestige et son éclat, sera le Japon.

Quelle salutaire influence, au contraire, exercerait dans tout l’Orient et dans le monde entier un Japon chrétien ! Sa position éminente serait, à elle seule, pour les autres peuples encore païens, un puissant exemple et un irrésistible entraînement. De plus, l’élément japonais, si apte à l’initiative et à l’administration, serait d’un secours inappréciable pour la rapide diffusion de l’Évangile. Enfin, grâce à ses mœurs si courtoises et si douces qui le rendent si bienveillant et si sociable, grâce à sa sensibilité exquise et spontanée qui, avec l’aide de la foi, ferait de lui un élément chrétien si fervent, grâce aussi à son goût esthétique si délicat qui le rend attentif à tout ce qui est beau, grand et pur, la religion catholique en ce pays donnerait assurément un spectacle de ferveur intense et de majesté extérieure qu’elle n’a peut-être pas encore connu ailleurs, et par le fait même, attirerait tous les autres orientaux et les ferait marcher sur les traces de ceux qui seraient devenus « les fils du vrai Soleil de justice et de vérité ».

La conversion du Japon est donc de la plus haute importance ; elle est même plus urgente que celle de tout autre peuple d’Orient. Que les pays catholiques tournent donc avec sollicitude leurs yeux vers le Japon ! Se souvenant de l’exemple de saint Pierre et de tous les hérauts de notre foi, qui ont sagement assuré le succès durable de leurs travaux en mettant à profit le prestige des peuples et l’autorité des grands, qu’ils dirigent au plus tôt vers cette terre si féconde d’avenir, leurs contingents de missionnaires, qu’ils se portent avec empressement à sa conversion ! Ils épargneront ainsi à l’humanité de grandes catastrophes, qui sont peut-être plus imminentes que nous ne pensons, et prépareront indubitablement l’extension universelle et complète du royaume de Dieu.