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Séduction, jeunes amours/06

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Aux dépens d’un amateur, pour le profit de quelques autres (imprimé à Paris) (p. 69-83).

CHAPITRE VI

INITIATION D’UNE FILLETTE


Cétait surtout vers la femme que par ses goûts Germaine se sentait attirée. Claire avec tout son charme lui avait fait une vive impression, mais la sévère chasteté de la jeune fille lui en imposait et, un jour qu’elle avait voulu être familière avec sa maîtresse, lui prenant la taille, celle-ci l’avait froidement remise à sa place. Elle avait dû forcément renoncer à l’amie de Claude, et son attention s’était portée peu à peu sur sa jeune sœur.

Marguerite, dont nous n’avons encore que peu parlé, était une ravissante fillette de treize ans, aussi brune que sa grande sœur était blonde, aux beaux cheveux soyeux et parfumés, naturellement ondulés, qui lui tombaient sur les épaules, faisant ressortir, par cette brune auréole, la blancheur et la finesse de son gracieux visage d’enfant aux grands yeux bruns, pleins de vivacité et d’intelligence, à la bouche toute vermeille et d’un dessin virginal, aux oreilles petites et à l’ourlet délicat.

Sa taille était charmante et bien prise dans sa robe de fillette s’arrêtant aux genoux, laissant voir la broderie finement découpée de son pantalon, dont la blancheur ressortait sur les bas noirs, moulant des mollets de très belle apparence en même temps que d’un dessin exquis.

Au demeurant, rieuse et gaie, toujours courant ou sautant, adorant le cerceau et la corde ; très gamine et absolument innocente, elle était, comme on dit vulgairement, gentille à croquer. Chérie de tous, c’était à qui ferait une caresse sur ses cheveux soyeux ou déposerait un baiser sur ses joues rosées.

Germaine était naturellement plus familière avec la fillette qu’avec sa grande sœur, Marguerite n’étant pas farouche et se laissant volontiers cajoler par la jeune bonne qu’elle avait adoptée pour amie ; ses fonctions de femme de chambre favorisaient d’ailleurs cette intimité. Le soir venu, il est vrai, elle ne déshabillait point la fillette qui était en état de le faire elle-même, mais elle avait l’habitude de défaire la longue série de boutons de ses chaussures. Pour cela, Marguerite s’asseyait sur le bord de son petit lit, tandis que la bonne, accroupie à ses pieds, se livrait à cette opération. Or, il arrivait souvent que la petite fille se renversait sur le dos en riant et retirait ses pieds des mains de Germaine. Dans ce jeu, sa robe courte se relevait, et Germaine, dont les yeux étaient juste à la hauteur du lit, plongeait en plein dans les dessous de Marguerite. Elle suivait, depuis les genoux jusqu’aux hanches, les cuisses charnues de la petite fille, enfermées dans le pantalon blanc, serré aux genoux par un poignet de dentelle, le tissu fin et un peu collant laissant transparaître la couleur rosée de la peau. Elle coulait son regard luxurieux entre les cuisses de l’enfant, cherchant l’endroit mystérieux et intime du sexe, et se grisant des chauds effluves et des senteurs féminines se dégageant de ces dessous. Parfois la fillette avait un pantalon fermé ; mais le charme n’en était pas moins puissant pour elle, la tension du linge collé à la chair dessinant rigoureusement les formes charmantes de l’enfant, les cuisses charnues, le ventre ; mais, habituellement, elle avait un pantalon ouvert. Alors Germaine, très émue, dévorait des yeux ces dessous, cherchant à entrevoir dans les brusques mouvements de Marguerite ce sexe charmeur qui l’attirait irrésistiblement, voyant par intervalle, entre les cuisses, tout au fond, de petits coins de chair plus rouge, de forme allongée, la petite fente sexuelle encore dépourvue de tout duvet, semblable à une bouche toute rose sur laquelle elle aurait tant voulu coller ses lèvres avides de baisers.

Germaine, à la vérité, s’efforça loyalement de résister, non certes par vertu, mais par crainte des conséquences. Quel effet une tentative un peu hardie eût-elle produit sur cette fillette innocente ? Ne risquait-elle pas que cela fût rapporté aussitôt à la mère et qu’elle ne fût honteusement congédiée ? N’a-t-on pas tout à craindre d’une enfant ? Elle redoutait vivement le retour du soir, connaissant la force de sa passion ; mais peu à peu elle se sentait céder à l’entraînement fatal, irrésistible. Pour prolonger le spectacle lubrique, elle chatouillait Marguerite, afin de lui faire faire plus de gambades et de satisfaire plus facilement ses regards libertins. Elle lui avait d’abord chatouillé les mollets, puis le dessous des genoux. Chaque jour elle s’enhardissait un peu, la caressant à la partie extérieure des cuisses, puis à la partie intérieure. Poussant enfin plus haut, elle atteignait la ceinture, pinçant le ventre, les hanches, les aines ; sa main effleurait parfois rapidement la partie intime, mais jamais elle n’avait osé s’y arrêter. La petite se tordait en riant, les jupes relevées par ses soubresauts.

Un soir, Marguerite s’aperçut que la figure de sa bonne était fort rouge et qu’elle regardait avidement sous ses jupes. En outre, ce même jour, Germaine, tout en ne chatouillant que les cuisses, avait effleuré plus souvent que de coutume et même avec une fréquence peu naturelle les parties sexuelles que sa main avait frôlées directement par la fente du pantalon.

Quand sa bonne fut partie, Marguerite demeura toute songeuse de cette brusque découverte. Trop innocente pour comprendre tout d’abord, elle se tortura l’esprit pour connaître la cause de l’émotion de Germaine ; mais les faits se présentaient maintenant à elle et l’éclairaient. Elle se rappelait que sa bonne, au sortir du bain, l’essuyait plus qu’il n’était nécessaire, à travers le peignoir, entre les cuisses et le bas-ventre, ce qui l’avait souvent embarrassée ; qu’elle tardait toujours à lui mettre le peignoir, après lui avoir retiré sa chemise ruisselante, lui demandant de se retourner alors que, toute nue, elle ne voulait se montrer que de dos, par pudeur ; qu’elle la faisait asseoir pour lui mettre ses bas et ses bottines avant même de lui avoir passé sa chemise ou son pantalon, entr’ouvrant constamment le peignoir comme par mégarde ; ou encore, quand elle la faisait aller à la balançoire, elle tenait toujours les yeux fixés sur ses dessous, lorsque la volée la ramenait au-dessus de sa bonne. Ces faits, qui n’avaient point alors attiré son attention, prenaient maintenant une signification précise par leur réunion. Elle finit par comprendre et se sentit rougir, un peu honteuse ; ses idées avaient toujours été si loin de cela ! Elle éprouva un sentiment très intense et indéfinissable. Ce n’était pas de la contrariété, non certes, cette découverte ne la fâchait pas ; c’était plutôt de l’étonnement et de la curiosité. Quel plaisir pouvait-on trouver à regarder cela ou même à le toucher ? On en était bien avancé ! Et elle trouvait sa bonne bien sotte.

Pourtant elle se sentit très émue et, après avoir hésité, elle s’assit sur un tabouret, devant une bougie, releva sa jupe et ses jupons et regarda longuement, par la fente de son pantalon, ses parties sexuelles reflétées dans une glace qu’elle tenait à la main. Elle les trouva d’une jolie couleur rouge. Puis elle se tâta, entr’ouvrant la fente dans laquelle elle passa son petit doigt et remarqua dans le haut un léger renflement. Après s’être fait ainsi quelques caresses, elle se décida à se coucher, mais dormit mal. Cela lui apparaissait si extraordinaire qu’elle ne pouvait encore le croire, et, dans sa curiosité, elle imagina un stratagème qui devait la fixer dès le lendemain.

Le lendemain, en effet, ne sachant attendre jusqu’au soir, elle appela sa bonne, dans l’après-midi, pour changer ses chaussures, prétextant un mal au pied. Germaine s’exécutait, regardant par habitude les dessous de la fillette, lorsqu’elle s’aperçut, très étonnée, qu’elle n’avait pas de pantalon. Elle se renversait en arrière pour jouer, relevant comme par mégarde ses jupes plus haut que de coutume, presque en haut des cuisses, en maintenant celles-ci écartées. Marguerite, très rouge de son audace, regardait à la dérobée la contenance de sa bonne ; sa curiosité, éveillée au plus haut point, était mêlée d’un certain sentiment de plaisir.

Germaine, subitement pâlie et un peu gênée, regardait fixement le corps de la fillette. Son sang lui refluait au cœur. Cette ravissante nudité d’enfant, offerte à ses regards, en pleine lumière du jour, la fascinait et la grisait ; son désir de palper cette chair si blanche et veloutée, de caresser cette mignonne fente rose et affriolante était intense ; la tentation était trop forte, elle sentait qu’elle allait jouer son va-tout. Elle chatouilla les jambes et les cuisses de l’enfant, comme d’habitude, pour se donner une contenance, puis tout à coup, vaincue, elle porta la main sur les parties sexuelles et l’y laissa sans bouger. Marguerite, intriguée au plus haut point de ce qu’allait faire sa bonne, resta renversée sur le lit, le cœur lui battant fort ; elle sentait les doigts tremblants de sa bonne se maintenir sur sa fente, à laquelle ils faisaient de timides caresses. Un instant se passa qui lui parut un siècle. Germaine observait la fillette. L’enfant ne disait toujours rien, ne cherchant pas à se défendre, et semblant autoriser, par son attitude passive, les entreprises de la femme de chambre. Celle-ci reprit courage et commença à la caresser plus vivement, et très excitée, perdant toute prudence et voulant en avoir le cœur net, glissa son doigt dans la fente et gagna le petit bouton raidi qu’elle se mit à caresser. Marguerite se laissa faire comme hypnotisée, semblant ne pas se douter de ce qu’on faisait sur elle. Germaine la branla alors plus activement et sentit bientôt le petit corps se trémousser entre ses mains : les cuisses de la fillette se serrèrent nerveusement et, la respiration plus rapide, le teint animé, elle se cambra sous cette sensation nouvelle, cherchant maintenant, comme malgré elle, à se dérober et à ramener ses jupes sur ses jambes. Mais la bonne continuait obstinément ses rapides caresses ; elle sentit une volupté encore inconnue l’envahir toute et, enfin vaincue, elle s’abandonna entre les bras de la jeune femme, écartant d’elle-même inconsciemment les cuisses et s’offrant toute. Germaine releva alors les jupes sur sa poitrine et regarda avidement ce ravissant corps d’enfant, ce petit ventre poli et blanc, où ne se voyait pas encore l’ombre de poils, et où le sillage des veines bleues se montrait sous la peau, et cette petite fente si mignonne, maintenant toute rouge.

Enfin, n’y tenant plus, elle se précipita comme une folle sur le sexe de la petite fille, le baisant, le prenant goulûment entre ses lèvres pour le sucer. Il s’en dégageait une légère odeur très particulière, très excitante. Le petit clitoris se montrait gonflé entre les lèvres, elle s’y acharna, le titillant, le léchant fortement de toute la longueur de la langue. L’enfant se tordit sous l’étreinte luxurieuse, lui serra la tête entre ses cuisses et se cambra en arrière, les poings serrés, le corps raidi, le souffle haletant ; elle était arrivée au dernier spasme, et mouillant la bouche de Germaine, elle se laissa retomber vaincue par cette première et extraordinaire sensation de plaisir.

Cette grande surexcitation tombée, la bonne s’attendait chez la petite fille à une scène de désolation et de larmes. À son grand étonnement, il n’en fut rien. Marguerite était trop jeune encore et trop innocente pour bien comprendre ce qu’on venait de faire sur son petit corps de vierge. Ce qu’elle trouvait le plus extraordinaire, c’est que sa bonne eût porté sa bouche à cet endroit de son corps. Elle se disait que c’était vilain de faire cela, et le sentiment qui domina fut la honte. Toute rouge, la figure entre les mains, sa petite robe rabattue chastement et serrée entre les jambes, elle resta longtemps ainsi sans oser regarder Germaine et sans prononcer une parole.

Dégrisée maintenant de son côté, la bonne sentit tout le danger de la situation, sa position menacée et peut-être même de plus graves ennuis. Il n’y avait qu’un parti à prendre : réparer l’impression produite en se faisant une amie de l’enfant. Aussitôt elle souleva la fillette, prit entre ses mains sa ravissante tête de brunette et couvrit de baisers passionnés ses joues chaudes, ses yeux baissés, sa bouche humide et douce comme du satin, lui parlant tout bas et tâchant de la faire sourire.

— Si tu savais comme je t’aime bien, ma petite Marguerite, comme tu es jolie, comme ton petit corps est charmant et fait pour attirer les caresses.

— Oh ! Germaine, je suis trop honteuse, je n’oserai plus te regarder.

— Petite folle, va ! ce n’est pas si extraordinaire que cela. Ne t’ai-je pas vue toute nue bien souvent ? Et comme tu es ma gentille petite amie que j’aime tout plein, j’ai voulu te caresser bien doucement pour te faire plaisir.

— C’est vrai, cela, mais pourquoi à cet endroit ? J’en suis si étonnée. On m’avait toujours dit qu’on ne devait pas lever ses jupons, et si maman me fait parfois porter des pantalons fermés, c’est bien sûr pour qu’on ne puisse pas voir mon… ce que tu sais bien.

— Oui, chérie, mais maintenant qu’on l’a vu, ton petit cul n’est pas perdu pour cela.

— Je ne savais pas qu’on pouvait faire des choses aussi sales que cela.

— Ce n’est pas sale du tout.

— Oh ! Germaine, mettre sa bouche à un endroit par où…

— Par où l’on fait pipi, mais oui ! C’est un endroit si gentil, et cela ne tire pas à conséquence, du moment que personne ne le sait. Et puis, cela fait tant de plaisir, tu le sais bien, petite gamine ; crois-tu que je ne l’ai pas vu, tout à l’heure, quand tu gigotais dans mes bras, en poussant de petits cris de bonheur ?

— Oh, Germaine !

— Tu te tordais de jouissance, tu serrais ma tête entre tes petites cuisses, au risque de m’étouffer.

— Germaine !

— Et quand cela a été fini, tu t’es renversée en poussant un cri, et j’ai senti ma bouche toute mouillée par toi.

— Oh !

Et retirant les mains dont l’enfant se cachait la figure, elle l’embrassa avec une douceur infinie sur la bouche, et la regardant tout près, les yeux dans les yeux, elle lui dit tout bas :

— Dis-moi, ma petite chérie, est-ce que tu n’as pas ressenti du plaisir ?

La petite fille encore toute rougissante ne put s’empêcher de sourire à cette question si intime ; elle regarda sa bonne d’un air qui n’avait rien de courroucé et, après un peu d’hésitation, elle répondit tout bas en se penchant à son oreille :

— Si !

— Beaucoup ? Cela te faisait du bien, dis ?

— Oh oui ! c’était bon !

Et elle regardait Germaine, la figure rassérénée, reconnaissante au fond du plaisir intense et si nouveau que celle-ci venait de lui procurer et de la grande découverte qu’elle venait de faire, et dont elle sentait confusément qu’elle retirerait à l’avenir d’autres voluptés.

Germaine, tout en continuant à l’embrasser tendrement et à la cajoler, glissa tout doucement sa main dans les dessous de l’enfant, montant insensiblement entre les jambes et atteignant la petite fente sexuelle qu’elle sentit encore toute humide.

— Veux-tu, petite chérie, me prouver que tu m’aimes bien et que tu n’es pas fâchée de ce que je viens de t’apprendre ? Laisse-moi caresser encore une fois ta gentille petite fente et te faire jouir une fois de plus. Veux-tu, mignonne ?

Marguerite la regarda, rougissant à nouveau, un moment hésitante, puis entoura le cou de sa bonne, l’embrassa à son tour, et elle lui glissa à l’oreille :

— Oui, je veux bien !

Germaine recommença à caresser la petite fille. Marguerite, de nouveau émue, s’abandonnait en se serrant contre sa bonne. Dès qu’elle sentit le branlement agile du doigt sur son clitoris déjà excité, elle eut un mouvement nerveux de tout le corps et respira plus bruyamment. Bientôt ses cuisses se serrèrent nerveusement, elle étreignit sa bonne de ses petits bras et son corps se cambra. Germaine, penchée sur elle, la regardait dans le fond des yeux avec avidité, cherchant à surprendre le progrès de la jouissance chez l’enfant. Palpitante elle-même à la vue du plaisir de la gentille fillette, elle buvait son souffle haletant, essuyait de la langue l’humidité qui s’écoulait de ses lèvres. Les sens surexcités au plus haut point par la luxure de ce spectacle, elle serrait les cuisses avec rage, sentant bien qu’elle ne pourrait bientôt plus s’empêcher de jouir.

Elle branla plus vivement le petit clitoris raidi et vit les yeux de Marguerite changer, la pupille se porter en haut, mais la petite baissa aussitôt les paupières, par pudeur instinctive du spasme final qu’elle sentait arriver et qui la secoua toute, en lui arrachant des cris de plaisir.

Germaine, en proie à un violent et irrésistible besoin de jouir à son tour, se laissa aller sur le lit et se troussa jusqu’au dessus des hanches devant la fillette surprise et curieuse de voir ce corps de femme ombragé de poils. La jeune femme se rendit à elle-même le plaisir qu’elle venait de procurer à Marguerite, qui observa avec la plus grande curiosité comment s’y prenait sa bonne pour se faire jouir, et suivit passionnément toutes les phases de la jouissance de la voluptueuse femme de chambre.