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L’Esclave noir

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L’Esclave noir




Un bel esclave à peau d’ébène,
Mohammed ou bien Abdallah,
Pour mon musée, heureuse aubaine,
Vient du pays de : La Fellah.

Comme elle, il habitait le Caire ;
Tout en fumant son latakieh,
Il la voyait passer naguère
Sur la place de l’Esbékieh.

Elle si blanche sous son masque,
Lui si lumineusement noir ;
L’une agaçant l’amour fantasque,
Et l’autre en plein se laissant voir.

Faveur charmante, honneur insigne !
Mais voudra-t-il servir chez nous,
Ce glorieux nègre que signe
Une main qu’on baise à genoux ?