Les Petits poèmes grecs/Anacréon/Ode VIII

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VIII.

Songe

Pendant la nuit, je dormais sur des tapis de pourpre, et Bacchus égayait mon sommeil. Il me semblait m’élancer d’une course rapide sur la pointe des pieds et folâtrer avec de jeunes filles ; mais des adolescents plus frais que Bacchus, me voyant au milieu de ces belles, me poursuivaient par de cruelles railleries. Je voulais alors leur faire de douces caresses, mais ils m’échappèrent tous avec le sommeil. Resté seul, pauvre malheureux, je cherchais inutilement à m’endormir de nouveau.